>

Les Banques européennes face à la mise en oeuvre des nouveaux accords de Bâle

Selon une étude européenne co-rédigée par Accenture et SAP, une banque sur deux anticipe une transformation de son portefeuille de produits

PARIS, FranceSAP et Accenture annoncent les résultats d’une étude menée en partenariat avec Novamétrie et l’EFMA sur le niveau de préparation des banques européennes face aux changements induits par l’adoption des normes Bâle II. Cette étude s’inscrit dans le cadre du 3ème Baromètre SAP des Stratégies de l’Information menée auprès de leaders d’opinion d’établissements financiers européens. Plus de 170 dirigeants se sont exprimés sur l’impact de ces normes qui visent à redéfinir les besoins en fonds propres des banques.

Une forte mobilisation des établissements financiers

Il ressort que pour 93% des établissements interrogés, la mise en œuvre de Bâle II est considérée comme importante voire critique. Le taux de mobilisation au sein des comités de direction et autres départements est très élevé : 89% des directions des Risques, 62% des directions Financières, 57% des directions des Systèmes d’Information.



Le projet Bâle II représente, pour la majorité des institutions, des investissements comparables, voire supérieurs, à ceux des projets “an 2000” et “Euro”. Les banques sont néanmoins peu nombreuses à avoir d’ores et déjà finalisé un budget : il est encore en discussion pour 47%, non estimé pour 33% et validé pour seulement 27% d’entre elles.

Bâle II : contrainte et opportunité

Au-delà de la contrainte réglementaire que représente l’adoption d’une nouvelle norme, la majorité des établissements interrogés y voient une véritable opportunité pour mieux gérer les risques (87%), pour améliorer les processus de gestion (82%) et/ou pour mettre en place un nouveau standard de reporting réglementaire (73%). Par ailleurs, pour 50% des banques, l’entrée en vigueur de Bâle II participera à une plus grande transparence financière des opérations et résultats.



En outre, plus de la moitié des banques considèrent que l’accord modifiera leur positionnement sur le marché et qu’il transformera la nature de leurs offres. En effet, les orientations du nouvel accord pourront impliquer une révision des politiques tarifaires et des portefeuilles d’activités. Alain Moynot, Responsable Mondial Déontologie de BNP PARIBAS, témoigne : “Quand vous connaissez bien les choses et la nature réelle des risques, cela vous permet le cas échéant sur des opérations spécifiques, d’être plus concurrentiel. La position est donc très claire : plus vite et mieux on maîtrisera en terme d’outils ces questions, plus vite on améliorera encore notre position concurrentielle”.

Un impact fort sur les systèmes d’information

Plus de la moitié des banques envisagent de recourir à de nouvelles solutions informatiques pour prendre en compte les impacts du nouveau ratio sur les risques de crédit (estimation des paramètres, notation des contreparties et des transactions, valorisation des garanties…) ou sur les risques opérationnels (collecte des incidents, reporting, pilotage…). Les deux tiers des banques anticipent par ailleurs un impact moyen ou fort sur les systèmes de front/back office, les systèmes comptables et les interfaces.



Les banques qui estiment que l’effort global à fournir en matière de systèmes d’information est très significatif sont aussi celles qui sont aujourd’hui les plus avancées dans la préparation.

Des niveaux de préparation hétérogènes, les établissements français en moyenne moins avancés que leurs concurrents européens

Le pôle Allemagne/Suisse/Autriche se distingue par son degré de maturité : les banques ont pour la plupart dépassé le stade des études de faisabilité. L’enveloppe budgétaire allouée à Bâle II est validée pour la plupart d’entre elles.



Sur le thème de la mise en œuvre de solutions informatiques ou processus, la France obtient le score le plus faible de l’échantillon puisque seuls 9% affirment en être à ce stade contre 41% en Allemagne, 50% en Italie/ Espagne et 24% au Royaume-Uni.

Au-delà de la qualification technique des impacts de Bâle II, les banques auront un effort significatif à accomplir pour réussir la transformation des fonctions finance et risque. Les banques les plus avancées ont en règle générale lancé les projets Bâle II et IAS à la même période, la préoccupation émergente tenant aujourd’hui à la convergence de ces deux projets aux échéances proches.

Méthodologie

L’Institut NOVAMETRIE a été missionné par SAP et l’EFMA pour constituer et activer à trois reprises un panel de leaders d’opinion du secteur Banque et Assurance. Après une première étude, sur la réduction des coûts (Mars), une deuxième vague d’enquête a été effectuée en Juin sur les enjeux de la relation client. Pour la troisième activation, la structure de l’échantillon s’élargit pour répondre aux exigences européennes du sujet : les conséquences de Bâle 2.



Dans le cadre de cette étude, Novamétrie a interrogé par téléphone 175 leaders d’opinion dans dix pays européens du 2 septembre au 3 octobre 2002, dont 43% en France, 22% en Allemagne-Suisse-Autriche, 14% en Grande Bretagne, 14% en Italie-Espagne et 7% au Bénélux.

À propos d’Accenture

Accenture est le leader mondial du conseil en management et en services informatiques. Fort de son réseau de compétences et de partenaires – qui enrichit son expertise du conseil et de l’externalisation grâce à des alliances et à des entreprises affiliées – Accenture conçoit et met en oeuvre des solutions innovantes qui permettent aux entreprises de tous secteurs de concrétiser rapidement leur vision. Grâce à ses 75 000 collaborateurs présents dans 47 pays, Accenture a généré un chiffre d’affaires de 11,57 milliards de dollars lors de son année fiscale se clôturant le 31 août 2002. L’adresse de son site Internet est http://www.accenture.com/fr.

Contacts presse

Françoise Nové-Josserand

Responsable Relations Presse, SAP France

Tél. : 01 55 30 21 05

francoise.nove-josserand@sap.com