Ni temps d’attente, ni interfaces complexes. Les utilisateurs des fonctions d’analyse en entreprise, y compris les plus pointus d’entre eux comme les contrôleurs financiers, veulent aujourd’hui retrouver sur leurs outils professionnels l’expérience que leur amènent des services grand public. L’informatique en temps réel fournit une piste pour combler le fossé entre les deux mondes.
Paris — Témoignage de Jean-Charles Valette, contrôleur financier groupe de Provimi.
Voici deux ans et demi, Provimi, présent dans 25 pays, a mis en place un progiciel de gestion unique pour l’ensemble de ses filiales, outil qui couvre aujourd’hui 80 % de l’activité du groupe. Malgré l’ampleur des ressources mises en œuvre pour déployer ce progiciel et ses extensions permettant d’analyser les informations que recèle l’outil, les utilisateurs continuaient à se plaindre de la qualité des informations fournies par les outils d’analyse, jugée insuffisante pour prendre des décisions, ainsi que de la performance de ces mêmes outils. Ce dernier point est particulièrement sensible dans le contrôle de gestion, par exemple lors de la planification, l’analyse de la performance et de la publication des résultats financiers. Lors de ces phases, les contrôleurs effectuent régulièrement des requêtes dans l’outil afin d’explorer tel ou tel axe d’analyse. Or, en l’état, chacune de ces requêtes, portant dans notre cas sur plusieurs centaines de millions de données, prend entre trois et cinq minutes. Et le contrôle de gestion en effectue un très grand nombre lors de chaque période de production des résultats financiers de la société.
Ce constat de lenteur et les doutes émis par les utilisateurs sur la qualité des données ont eu une conséquence très concrète : la baisse sensible de l’utilisation des outils dans lesquels nous avions investi. C’est ce qui nous a poussé, en collaboration avec le DSI du groupe, à nous intéresser à l’informatique en temps réel, qui permet d’amener des gains de performances très significatives aux applications analytiques via de nouvelles technologies de base de données.
Multiplier les analyses
Sur la base d’une technologie récente sur le marché (Hana, fournie par l’éditeur du progiciel de Provimi, SAP), notre partenaire est parvenu à mettre en place un projet pilote exploitant nos données en trois jours. C’est ce qui nous a convaincu. Installé en trois semaines – un délai très court pour un projet de ce type -, l’outil a ensuite été lancé au sein de la population des contrôleurs financiers dans une dizaine de pays.
Concrètement, pour les utilisateurs, cette informatique temps réel prend la forme d’une nouvelle application, séparée de leurs outils d’analyse précédents et dont l’interface s’apparente à celle d’un tableur. C’est un point très positif, car les contrôleurs sont familiers de ce type d’interface ; les formations peuvent donc être réduites au strict minimum. Sur le plan de la rapidité d’analyse, les performances sont au rendez-vous permettant aux utilisateurs de multiplier les requêtes lors de l’élaboration des comptes de résultats et d’améliorer la qualité des analyses. Finalement, le nouvel outil se rapproche d’une expérience “à la Google” – simplicité d’utilisation, réactivité – et c’est ce que nos utilisateurs attendaient.
Clôture d’exercice : de 3 heures à 15 minutes
Forts de cette première expérience, nous envisageons des extensions à ce projet. Vers la chaîne logistique d’abord, un secteur qui est également très consommateur d’analyses sur les coûts d’approvisionnement, les niveaux de stocks ou les rythmes de production. Mais nous souhaitons également approfondir les usages dans la finance, en exploitant cette informatique temps réel pour accélérer les clôtures d’exercices. Aujourd’hui, avec nos outils classiques, chaque itération dans ce processus demande en moyenne au minimum 3 heures. Couramment, il faut en réaliser entre 5 et 10 avant de clôturer un exercice. Avec Hana, la durée moyenne d’une itération devrait être ramenée à 15 minutes permettant de réduire les clôtures mensuelles de 4 à 3 jours : une véritable révolution pour les contrôleurs financiers.
Au-delà de ces extensions, et même si la technologie est encore jeune, nous avons pris la décision d’arrêter les développements dans nos outils décisionnels classiques pour tout basculer vers la nouvelle plate-forme. Car, en matière d’applications analytiques, c’est le niveau de performances qui pousse les utilisateurs à limiter leurs requêtes et les empêche d’aller au fond des choses. Donc de prendre réellement des décisions éclairées.
En savoir plus sur la technologie temps réel (in-memory)
Contacts presse :
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