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Révolution industrielle - Industrie du futur - Europe

L’Europe peut-elle gagner la bataille de l’Internet industriel ?

L’Internet industriel, clef de voûte de cette quatrième révolution industrielle, également appelée Industrie 4.0, est devenu le sujet de préoccupation des grands acteurs technologiques à travers le monde.

 

Alors que s’est tenue à Paris, en fin d’année dernière, la première conférence franco-allemande sur le numérique, avec un temps fort consacré à la nouvelle politique industrielle dite « Industrie du futur » portée par Emmanuel Macron, une question se pose : l’Europe dispose-t-elle des armes nécessaires pour s’imposer et remporter la bataille de l’Internet industriel qui n’en est encore aujourd’hui qu’à ses prémices ?

Ainsi, et à l’occasion de la prochaine édition du salon mondial de l’Industrie, Hanovre 2016, SAP a souhaité se rapprocher de l’agence Business France dont l’ambition, unique, est de soutenir le développement de nos entreprises, dans un sens bénéfique pour la France, l’internationalisation de son économie, l’emploi et la croissance.

Dans ce cadre, SAP et Business France préparent à l’attention des industriels français qui les rejoindront dans ce projet, notamment les petites et moyennes industries (PMI) et start-up, un parcours orienté « Industry 4.0 learning », véritablement pragmatique et sur-mesure, en relation étroite avec leurs partenaires allemands, pionniers pour avoir lancé cette initiative du « futur industriel » dès 2012, et entrés depuis cette date dans son expérimentation.

 

La France et l’Allemagne en tête de file

Si la France s’est engagée concrètement dans le « futur industriel » en 2015, avec notamment un plan d’envergure visant à aider les PMI à adapter leur appareil de production à la compétition et dans un monde économique en voie de digitalisation massive, l’Allemagne a pris un tour d’avance pour souhaiter garder son statut de leader mondial dans le domaine manufacturier.

Cependant, dès à présent, nous rencontrons en France des opportunités majeures pour mettre en place les solutions digitales qui rendent possibles cette « Industrie 4.0 ». D’ailleurs, ce sont 400 PMI françaises qui ont déjà sauté le pas et fait le choix de basculer leur appareil de production vers le numérique, en rejoignant le plan « Industrie du futur » lancé par le premier ministre, et supporté par l’alliance du même nom, pour permettre de développer de fortes synergies franco-allemandes sur ce sujet stratégique, d’autant que l’objectif du plan, en cette année 2016, est bien de porter à 2 000 le nombre de PMI mobilisées.

 

L’usine du futur, ou la révolution industrielle 4.0

Pour relever le défi, l’usine est appelée à se transformer. L’usine – celle de demain – sera agile, à même de produire plus efficacement des commandes ultra-personnalisées, tout en restant dans une équation économique proche de celle d’une production de masse. À l’heure de l’Internet des Objets (IoT), les contrôles qualité ne se feront plus uniquement en bout de chaîne, mais en temps réel, grâce à l’analyse des données recueillies directement sur les lignes d’assemblage.

Il deviendra possible de prédire précisément les pannes sur les machines afin d’agir en temps utile, avant même qu’un dysfonctionnement ne survienne. Les produits intelligents et communicants indiqueront aux machines-outils les opérations qu’elles devront effectuer et comment elles devront être combinées. De la chaîne d’approvisionnement à la logistique, la digitalisation opérera de bout en bout pour transformer de façon pérenne le circuit industriel.

Informatique mobile en réseau, plateformes Cloud, capacités Big Data… Toutes ces solutions du monde de l’Internet et de l’information (IT) convergent dès à présent avec le monde classique des machines (technologies opérationnelles ou OT), pour atteindre des niveaux plus élevés d’efficacité, et l’usine, que l’on avait trop souvent tendance à oublier, est à l’aube d’une révolution aussi importante que celle de la programmation objet qui a révolutionné le développement logiciel. La production transitera d’un mode « Processus » à un mode orienté « Objet et données », lesquels interagiront pour assembler un produit fini selon les desiderata des clients.

Dès aujourd’hui, les directions informatiques doivent saisir l’opportunité et accompagner l’évolution de leur entreprise.

 

De nouveaux business models à portée de main

Des cas d’usage très concrets et à fort ROI (retour sur investissement) peuvent être déployés sans attendre par les industriels. Car outre l’optimisation des opérations, l’objectif est bien, in fine, de faire évoluer le business model. L’industrie 4.0 donne la possibilité de transformer les produits en plateforme de services. Les entreprises peuvent se différencier en apportant plus de valeur pour leurs clients : portail e-commerce pour configurer les produits directement en ligne, vente en fonction du résultat, mémoire numérique de l’objet…

L’industrie est encore bien loin d’avoir exploré toutes les pistes. De nouveaux cas d’application à haute valeur ajoutée émergent chaque jour, à mesure que la maturité et la compréhension des entreprises grandit. Mais une chose est sûre, l’industrie 4.0 démarre avec la fabrication, une fabrication connectée en permanence avec ses fournisseurs et partenaires, ses clients et prospects, sa force de travail, avec les actifs qu’elle possède et les produits qu’elle génère…

 

Une dynamique à entretenir

Même si la route peut sembler encore longue, ce mouvement, essentiel à la compétitivité française, est en marche. SAP France participera à cette aventure en accompagnant les entreprises à tirer parti des innovations considérables et permanentes des technologies de l’information, avec pour objectif, dans ce cadre, d’améliorer et transformer les technologies opérationnelles dans les usines

Pour ce faire, SAP s’est doté, depuis plusieurs années maintenant, d’un ensemble de capacités qui, combinées, permettent à ses clients de se mettre en situation de conserver leur leadership :

– La profondeur industrielle : pour anticiper les évolutions des modèles d’activité, il faut à la fois comprendre les tendances technologiques à l’œuvre et les ressorts de la création de valeur dans les différentes industries. D’ailleurs, l’une des évolutions des business models rendues possibles par le digital est l’expansion vers d’autres industries : il faut connaître à la fois le point de départ et le point d’arrivée pour maîtriser une telle transformation.

– Une vision de l’entreprise digitale et une stratégie solutions : l’entreprise digitale reposera sur plusieurs piliers que SAP a intégrés à sa vision. Ces piliers comprennent l’expérience clients/consommateurs, le capital humain, le réseau de partenaires, l’Internet des objets ; le tout porté par la plateforme technologique In-memory HANA, aujourd’hui devenue l’un des plus puissants leviers de simplification, d’innovation et de digitalisation des activités des entreprises, tous secteurs confondus.

– HANA : une plateforme de développement complète, flexible (SAP HANA Cloud Platform), robuste et n’imposant aucune limite. HANA offre une vraie capacité d’expérimenter rapidement et d’innover de manière agile tout en restant évolutive.

Car il s’agit en effet de satisfaire une tendance de fond, qui voit les entreprises s’appuyer de plus en plus sur un écosystème de start-up, une tendance qui répond à la fois au besoin de trouver le maximum d’idées innovantes tout en maîtrisant les investissements réalisés.

À l’instar de ce qui est bien ancré dans le paysage de l’Internet grand public, où de relativement jeunes entreprises changent jour après jour la façon dont nous consommons, ce seront sans aucun doute les start-up qui développeront les innovations clés en matière d’Internet des objets, de Big Data, d’intelligence artificielle, ou de technologies mobiles ; ces mêmes innovations qui permettront aux usines de faire évoluer drastiquement leur façon de produire grâce, entre autres, à des lignes d’assemblage intelligentes.

Si l’enjeu de notre politique industrielle est bien de repenser l’usine pour la faire entrer dans l’ère du digital, que ce soit en France ou en Allemagne, les start-up innovantes seront cruciales pour permettre l’avènement de l’usine du futur.

La feuille de route est ambitieuse, mais associations et syndicats professionnels sont déjà à la manœuvre, à l’image, en France, de l’AFDEL (nouvellement renommé ‘Tech in France’) et de Syntec Numérique. Ce n’est qu’un début – comme le partenariat signé entre l’État et les représentants de l’initiative « Industrie 4.0 », ainsi que l’annonce de la création d’une académie de l’industrie du futur – mais toutes ces avancées sont positives.

Qu’il s’agisse d’accélérer la création du marché unique du numérique, d’organiser la convergence des plateformes « Industrie 4.0 » et « Usine du futur » dans un horizon très court, ou de permettre à la France et à l’Allemagne de peser dans la définition des standards du Big Data, le couple franco-allemand est en marche. C’est une heureuse nouvelle.

À Hanovre, le pavillon dédié aux processus et solutions informatiques pour l’usine digitale, et mis en œuvre par l’agence Business France et ses partenaires, sera une illustration concrète de cette coopération transfrontalière.

Se doter d’une vision, clarifier ce que signifie être digital demain, libérer les organisations et les employés en favorisant l’entreprenariat et les relais en dehors de l’entreprise, industrialiser l’innovation en s’appuyant, dès le départ, sur une plateforme complète, agile et évolutive… Nous avons raison de mobiliser toutes les capacités pour permettre l’avènement de « l’usine du futur ».

Pour découvrir les nouvelles technologies utilisées par Faurecia qui permettront l’avènement de l’industrie du futur, SAP et ses partenaires Business France, Kuka Robotics, Festo, OPC Foundation et Orange Business Services vous donnent rendez-vous le 26 avril à Hannover Messe pour des parcours guidés en français. Inscrivez-vous dès aujourd’hui

Marc Genevois, Directeur Général, SAP France

Pour en savoir plus sur SAP et l’Industrie du Futur, Cliquez ici.

 

Publié la première fois sur usinenouvelle.com