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Vers l’industrie du futur : les clés de la transformation numérique de Faurecia

Avec ses 300 usines, qui emploient 100 000 personnes dans 34 pays, Faurecia n’est pas une structure simple à transformer. Pourtant, l’équipementier automobile a su mettre en place les bases de sa transformation numérique en moins d’un an. Pour ce faire, il a fait appel à SAP et s’est appuyé sur les trois piliers de sa vision de l’entreprise digitale : « connected manufacturing », « customer engagement » et « workforce 4.0 ».

 

Une approche par étapes

Tandis que certains industriels choisissent une démarche radicale,Faurecia a choisi de ne pas se précipiter. Plutôt que de se lancer la tête la première dans un grand projet global, Faurecia a pris le temps de découvrir les technologies pour savoir comment elles pouvaient répondre aux pratiques métier, quitte à adapter ce projet en cours de route.

« Nous avons passé de nombreux mois à prototyper en usine pour savoir ce qui était rentable, commentait récemment Bertrand Éteneau, DSI de Faurecia, lors d’un panel à l’université numérique du Medef. Nous avons pris le temps nécessaire, en créant une cinquantaine de prototypes à travers le monde avant de prendre des décisions. »

A suivi une phase pilote avec des tests en conditions réelles dans plusieurs usines. C’est le second point clé : rester pragmatique, et ne pas hésiter à reconnaître ce qui fonctionne ou ne fonctionne pas, même si cela va contre les a priori. Toutes les technologies, quand bien même intéressantes, ne sont pas forcément matures pour un déploiement à grande échelle dans un environnement de production, ni forcément adaptées aux besoins spécifiques de l’entreprise.

L’une des clés du succès pour Faurecia est de penser global. Car la phase pilote doit aussi servir à valider l’intégration des nouvelles solutions dans l’ensemble des process métier, de la conception à la fabrication en passant par la logistique et même l’organisation du travail. Là encore il ne faut pas perdre de vue l’objectif final : économiser les coûts, mais aussi gagner en qualité et en productivité.

« Nous voyons des résultats avec les premiers pilotes, commente Bertrand Éteneau. Nous captons désormais énormément d’informations dans nos machines, ce qui nous permet de faire de la maintenance prédictive. Et nous avons surtout amélioré notre processus de fabrication en réduisant la variabilité et en anticipant mieux les défauts. » Il faut entendre par là l’obtention d’un taux de rebut moindre grâce à une meilleure qualité de fonctionnement des machines qui fournissent alors un meilleur produit fini.

 

Un déploiement au sein du groupe

Une fois les solutions viables identifiées, il faut alors les déployer sur l’ensemble du groupe. Penser global, c’est donc aussi prendre en compte les contextes et environnements très variés de chaque site dès le départ, pour s’assurer qu’ils puissent tous bénéficier des changements induits dans l’entreprise.

« Nous devons avoir la même qualité produit dans tous les pays, toutes les usines », renchérit Bertrand Éteneau. Les solutions doivent être robustes, capables de fonctionner 24h/24 et 7j/7. Et les ingénieurs doivent pouvoir en gérer les aléas sans avoir à se déplacer physiquement.

 

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Replay de l’intervention de Bertrand Eteneau – minute 1.17.20 – à la table ronde de l’Université du Numérique au Medef en Mars : « Data, robots, 3D … les rouages d’une nouvelle industrie – Auditorium »

C’est un autre élément clé : la dimension humaine. Il faut savoir attirer les talents et sensibiliser les équipes existantes à la transformation de l’entreprise. Faurecia a pour cela mis en place la Faurecia University, un projet de formation à l’échelle internationale pour s’assurer que toutes ses équipes soient au même niveau de compétence.

Enfin, il est crucial de ne pas se reposer sur ses lauriers. Faurecia continue, en parallèle de ce déploiement, à explorer d’autres pistes que les 12 technologies majeures qu’elle met actuellement en place.« Nous regardons beaucoup les start-up, confirme Bertrand Eteneau.C’est une veille permanente. Nous continuons à mettre en place des preuves de concept puis des phases pilotes en vue d’industrialiser. »

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A lire également sur l’Usine Digitale : la tribune de Bertrand Eteneau, DSI de Faurecia, et Marc Genevois, Directeur Général de SAP France

Auteur : Philippe Geoffroy, Head of Industry 4.0, SAP France