Le groupe français Avril, qui regroupe des marques connues du monde agricole telles que Lesieur, Puget, Matines ou Sanders, a récompensé SAP le 11 octobre pour sa contribution à la sécurité de ses collaborateurs et de ses installations. Avril a fait de la réduction des accidents du travail une priorité, ce qui a entrainé depuis 2013 une diminution de 57% des taux de fréquence des accidents (TF2). Pour atteindre son objectif d’une réduction additionnelle de 20% d’ici à 2020, le groupe s’est appuyé sur ses fournisseurs stratégiques.
SAP, une force tranquille… qui sait se montrer agile et innovante
SAP en fait partie, car il est déjà en charge du chantier d’unification des ERPs du groupe. Pourtant, Avril n’était pas certain qu’il pourrait répondre à son besoin d’innovation. « Choisir SAP n’était pas une évidence pour nous, confie Elvire Régnier-Lussier, directrice achats du groupe Avril. Nous les pensions trop gros, sur des rails, et généralement peu enclin à l’innovation. C’est en discutant avec eux que nous avons changé d’avis. »
SAP évolue en effet pour faire face aux défis du 21e siècle. « Nous avons pris un virage stratégique majeur à la fin des années 2000 visant à favoriser l’innovation et la collaboration avec nos clients », acquiesce Serge Frappier, directeur chez SAP.
Pouvoir déclarer un accident en temps réel
La principale problématique d’Avril concernait les déclarations’ d’accidents. Ils étaient jusqu’ici effectués par email ou à l’aide de fichiers Excel. Une méthode devenue trop lente et peu efficace compte tenu des nombreux sites industriels que compte le groupe. « Nous voulions, dès la détection d’un accident , pouvoir faire du préventif sur les autres sites », explique Laurent Laskri, directeur HSE du groupe Avril.
Pour répondre à ce besoin, SAP a développé une application pour smartphones (compatible Android et iOS) et PC qui permet à un employé de remonter les informations pertinentes (date, lieu, individus concernés, nature des dégâts, photo…) en temps réel via un formulaire standard. Ces données sont ensuite envoyées à un groupe de destinataires prédéfinis, soit par SMS, soit par email. Outre le gain de temps, l’application structure les données, ce qui leur permettra à terme d’être intégrées à l’ERP pour les analyser, en tirer des conclusions et mieux éviter d’autres accidents similaires.
Digitaliser les visites de sécurité
Avril effectue par ailleurs fréquemment des « visites de sécurité terrain » sur les sites industriels pour mettre en lumière les bonnes pratiques et corriger les pratiques à risque. « L’objectif est d’aider les opérationnels à prendre conscience des risques auxquels ils sont exposés », détaille Laurent Laskri. Ces visites prennent la forme de dialogues en condition de travail, sans papier ni crayon. Mais un compte-rendu doit être rédigé derrière…
Pour le simplifier, SAP a créé une autre application dédiée, qui simplifie la rédaction et le suivi des actions à mettre en œuvre suite aux entretiens. Elle propose aussi un panel de thématiques à aborder lors de visites, dont la pertinence peut être évaluée en fonction de l’expérience sur le terrain. L’exercice devient ainsi une ressource réellement globale pour le groupe, qui profite à l’ensemble des sites et des managers.
De l’idéation au pilote en 6 mois
Les deux applications, résultat d’un projet débuté en mars, sont aujourd’hui sorties de la phase de prototype et rentrent dans une phase pilote sur deux sites industriels. « Ils ont fait un travail remarquable en termes de qualité et de rapidité d’exécution. Et le tout en totale collaboration avec nos équipes, » commente Elvire Régnier. Un ressenti que partage Laurent Laskri, dont les équipes testent les applications sur le terrain. « L’ERP est un outil robuste mais rigide, et j’étais loin de me douter que SAP savait aussi bien faire l’opposé, ajoute-t-il. Ça nous a aussi sorti de notre cadre, et nous a poussé à être encore plus imaginatifs. »
En résumé, alors que l’harmonisation des pratiques à l’échelle d’un groupe est souvent vécue comme une contrainte, de petits projets rapides et à forte visibilité peuvent au contraire en faire ressortir les bénéfices. « Il faut adosser à ces gros projets lourds des poches de ‘quick wins’ qui renforcent la visibilité du projet, augmente le champ des possibles, apportent de la marge de manœuvre potentielle, et augmentent l’adhésion des utilisateurs, » explique Serge Frappier.
Ce à quoi Elvire Régnier se presse d’ajouter : « Quand on a présenté ce projet, ça a fait des jaloux ! D’autres services voulaient aussi avoir leurs propres applications ». Des réflexions en la matière sont d’ailleurs engagées.

Pour en savoir plus sur l’histoire de collaboration SAP/Avril, lire l’article Décision Achats Magazine d’Octobre 2016 ici
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