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Innovation dans l’agriculture: technologique mais pas seulement!

Depuis trois ans, nous observons une dynamique quasi-mondiale dont la France n’est pas exempte : la taille des acteurs de l’agrobusiness les rapproche, en termes de stratégies, des grands industriels de biens de consommation. Les nouveaux défis qui s’imposent à ceux qui prétendent rester dans le peloton de tête comportent une stratégie à l’international, une croissance organique et par acquisition, une gestion financière toujours plus fine des activités, l’investissement dans la R&D, la création ou le développement d’un écosystème de partenaires – fournisseurs – clients, etc. En France, les dix premières coopératives agricoles, dont le fonctionnement ne diffère pas de certaines entreprises du CAC 40, ont un chiffre d’affaires compris entre 4 et 6 milliards d’euros.

 

La technologie au service de nouveaux business models agricoles

Pour ces industriels, la qualité des produits ou des services est un levier essentiel pour se différencier de leurs concurrents. En faisant leur transformation digitale, ces sociétés disposent d’outils nouveaux pour garantir l’excellence de leur offre et pour communiquer de manière innovante auprès de leurs clients. Un simple QR code peut renseigner un consommateur sur l’origine d’un produit, ses producteurs et son processus de transformation. Les nouvelles technologies répondent à un autre enjeu capital pour toutes les structures importantes dans l’optimisation de leur fonctionnement. La production de pain, de yaourt ou de viande sont des processus de transformation très différents qui nécessitent des solutions adaptées. En réduisant la quantité d’intrants d’un agriculteur, en optimisant les capacités de stockage d’une coopérative, en gérant plus finement les caractéristiques des matières premières des industries de première transformation, la technologie permet la création de nouveaux business models, la rationalisation des processus et la réduction des coûts d’exploitation. A la demande de ses clients SAP a commencé à développer des solutions comme SAP Agricultural Contract Management, ou SAP Dairy Management, qui répondent aux besoins croissants de gestion du secteur agroalimentaire. Les avancées de l’IoT dans l’agriculture permettent également de définir de nouveaux usages, comme dans cet exemple de ferme ‘digitalisée’ en Allemagne :

http://https://www.youtube.com/watch?v=xZaJAlWVRGo

Une demande forte des consommateurs

La transformation digitale de l’agrobusiness répond non seulement aux nouveaux besoins des acteurs de la filière, mais aussi à une demande des consommateurs. Le besoin de transparence tout au long de la chaîne de transformation n’a jamais été aussi fort, et il ne s’agit pas là d’un point de comm’. Le marketing n’est pas complétement absent de cette réflexion, mais ne constitue pas pour autant sa finalité. Les consommateurs veulent connaître davantage le contexte de fabrication d’un produit, son impact écologique et parfois jusqu’aux conditions de vie des producteurs. A ce titre, l’essor de l’économie équitable, mais surtout des produits bio est révélateur. Le marché du bio représentait un volume de 7 milliards en 2016, en hausse de 27 % par rapport à l’année précédente et ne montre aucun signe de ralentissement. Cette dynamique donne des indications précieuses sur l’évolution de la demande en France, car les attentes du consommateur final se répercutent sur les pratiques de la chaîne de production et à terme, l’offre se rapproche de la demande

Les défis d’une agriculture en crise

L’agriculture française connaît une crise grave qu’il convient de ne pas sous-estimer. Confrontés à ce défi, nous avons un devoir d’apporter rapidement des solutions concrètes, structurelles et avant tout humaines. La défiance des consommateurs vis-à-vis de la grande distribution va bien au-delà des scandales de la viande ou des pratiques de certains abattoirs, et le secteur agroalimentaire doit rétablir la confiance avec le public en étant plus transparent. La politique agricole commune doit aussi être modernisée pour devenir une aide structurelle. La PAC ne saurait se contenter d’être une bouteille d’oxygène, mais devrait activement aider les agriculteurs à répondre aux défis du marché et de la mondialisation. Non seulement la politique agricole commune est sous-dimensionnée pour assurer convenablement un rôle de solidarité sociétale envers nos agriculteurs, mais elle n’encourage pas assez l’innovation et la création de nouvelles sources de valeur. Seules une approche collaborative et une vision holistique de la chaîne de valeur agroalimentaire (« de la fourche à la fourchette »), sont en mesure d’encourager les conditions nécessaires pour nourrir la planète en 2050, sans sacrifier nos agriculteurs ou la qualité de leurs produits.

Pour aller plus loin

A l’initiative de SAP, j’ai le plaisir d’organiser le Cercle de l’Agro, le 16 mars prochain, forum de réflexion sur le secteur agroalimentaire et les leviers de sa transformation. Une occasion exceptionnelle d’enrichir la vision de votre entreprise et de confronter votre point de vue sur le rôle de la technologie dans ce secteur en pleine révolution.

En savoir plus sur les solutions agribusiness de SAP : www.sap.com/france/agribusiness

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