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SAP HEC, SAP HANA, cloud, IDC

Le Cloud : un ‘game changer’, même dans les outils de gestion ?

Le Cloud, public ou privé, est devenu un choix quasi naturel pour le déploiement de nouveaux outils de gestion. Y faire migrer les systèmes historiques s’avère plus complexe et demandera du temps.

 

SAP HEC, SAP HANA, cloud, IDC

 

 « Hier encore simple sujet de curiosité, le Cloud est, en quelques années, devenu le modèle n°1 de déploiement des applications en entreprise, y compris sur des progiciels clefs comme les ERP. Si le débat sur l’opportunité du modèle semble donc clos, migrer les Systèmes d’Information (SI) existants vers le Cloud demeure complexe, en particulier quand il faut récupérer des systèmes sensibles ou transférer de grands volumes de données. Les entreprises adoptent davantage ce nouveau modèle pour ajouter de nouveaux outils, en particulier dans la relation client, les RH ou la facturation. La migration de la partie historique du SI demandera plus de temps, même si la volonté d’évolution est bel et bien là.

Les derniers chiffres montrent ainsi que, pour les outils de gestion, le modèle Cloud a connu une croissance de 25%, quand le modèle traditionnel a dû se contenter d’une progression de 2%. La flexibilité offerte par le Cloud est perçue comme un progrès significatif, qui facilite la gestion opérationnelle des entreprises (développement de nouveaux produits ou services, ouverture ou fermeture d’activités, déploiement à l’international, etc.). La simplicité qu’il amène dans le partage d’informations au sein d’un réseau de partenaires ou encore en matière de gestion des environnements techniques, avec des mises à jour assurées par l’éditeur, est un autre argument plaidant en sa faveur. Même une de ses principales limites – la difficulté à customiser en profondeur les logiciels proposés sur le Cloud – devient un avantage aux yeux des entreprises qui, à la faveur de leurs projets de transformation, ont pu mesurer les effets pervers des spécifiques, ces développements à façon qui respectent à la lettre leurs processus, mais freinent les évolutions futures.

HANA Enterprise Cloud : un Cloud privé, managé par SAP

C’est dans ce contexte que vient s’insérer l’offre SAP HANA Enterprise Cloud (HEC), qui contrôle plus de 15% du marché des outils de gestion pour entreprises (un segment dénommé ERM par IDC, pour Entreprise Ressources Management). Avec SAP HEC, l’éditeur propose une approche de type Cloud privé, architecturé et maintenu par l’éditeur. Ce qui correspond davantage aux attentes des organisations européennes qui, pour des raisons liées à des questions réglementaires, de sécurité, de confidentialité des données ou de localisation des environnements techniques, veulent conserver le choix entre le Cloud public, le Cloud privé et des architectures on-premise. La plate-forme HEC est aussi alignée sur la stratégie de migration des environnements on-premise de SAP, offrant aux entreprises une continuité en termes d’approche. Et, éventuellement, la capacité à mixer différents modèles en fonction, par exemple, des géographies.

Tant les environnements SAP proposés sur les grands Cloud publics comme AWS, Azure ou Google, que ceux hébergés sur HEC ou que les progiciels du premier éditeur européen déployés au sein des datacenters des entreprises s’appuient sur HANA, la base de données In-Memory sur laquelle l’entreprise de Walldorf a construit sa stratégie. Cette dernière propose une réponse à la volonté des entreprises de déployer des Systèmes d’Information ‘data-centric’, capables de mieux exploiter les données et de les mettre à disposition de l’écosystème (fournisseurs, partenaires, clients), via des API. En la matière, mélanger les données analytiques et transactionnelles, comme le propose la plate-forme SAP HANA, permet de développer les services que peut proposer une entreprise et devient un avantage compétitif.

 

Partager de la donnée : plus simple avec le Cloud

Pour IDC, la construction de ces systèmes centrés sur les données est cruciale pour les organisations, car ils seront la source des modèles économiques basés sur ces actifs aujourd’hui peu valorisés par les entreprises. Or, en la matière, force est de constater que les systèmes SAP manipulent souvent de nombreuses informations, informations financières bien sûr, mais également relatives à la production ou aux flux logistiques. Par exemple, Décathlon a récemment mené sur SAP un gros projet de refonte de sa supply chain pour parvenir à une visibilité temps réel sur ses flux logistiques et s’approcher d’une production juste à temps. Si elle a choisi un déploiement dans le Cloud public, l’enseigne de sport aurait pu aussi s’orienter vers un Cloud privé comme HEC. Plus difficilement vers une architecture on-premise, mal adaptée à un modèle de plateforme qui nécessite performances et fiabilité à des coûts maîtrisés et offre la possibilité de s’ouvrir à des tiers.

L’option Cloud et les systèmes data-centric font partie des nouvelles attentes des entreprises vis-à-vis des éditeurs. Au travers de ses études, IDC a d’ailleurs noté un relèvement du niveau d’exigence des entreprises vis-à-vis de leurs éditeurs de solutions ERM. Ces études démontrent, en particulier, que les entreprises attendent de pouvoir faire plus avec leurs outils de gestion et d’exploiter le capital qu’elles ont déjà à leur disposition afin de relever les défis de la transformation numérique. Pour IDC, ce constat doit pousser les éditeurs à développer leur R&D, en particulier en intégrant à leur solution des technologies d’intelligence artificielle afin d’automatiser les taches les plus répétitives, à favoriser la transition vers le Cloud, à améliorer l’expérience utilisateur, à renforcer les focus verticaux et par pays ou encore à simplifier l’accès à leurs solutions pour les PME & ETI.

Chez SAP, la réponse à ces attentes se situe notamment dans les développements de nouvelles technologies ou modèles tels que SAP Leonardo, SAP HEC ou encore la génération d’interfaces Fiori, pour ne citer que quelques exemples. Une stratégie qui semble porter ses fruits puisqu’en 2016, SAP a été, en Europe, l’acteur du Top 5 du marché de l’ERM à connaître la plus forte croissance (supérieure à 9%), signe d’une certaine adéquation de ces nouvelles offres aux attentes du marché. »