Réaction de Franck Cohen, EMEA Chief Commercial Officer de SAP France, sur la remise du rapport du député Cédric Villani sur l’Intelligence Artificielle
Le député et mathématicien Cédric Villani doit remettre son rapport sur l’Intelligence Artificielle (IA) au Premier ministre Edouard Philippe d’ici le mois de mars. Il constituera un guide pour orienter la politique du gouvernement sur un sujet clé du dynamisme économique du pays.
L’IA constitue l’un des moteurs de l’avenir de l’économie française, en participant à l’avènement de l’industrie 4.0, de la production interconnectée qui touche désormais tous les secteurs, et de nouveaux services pour les consommateurs. L’investissement de 2 milliards d’euros dans l’innovation en France annoncé à Versailles par Bill McDermott, PDG de SAP, concerne également le développement de cette technologie.
En même temps, les conséquences sociales de cette révolution, par la robotisation qu’elle entraîne, posent question : le cabinet Gartner prédit que d’ici 2020, l’IA détruira 1,8 million d’emplois… tout en en créant 2,3 millions d’autres ! A plus long terme, l’IA présente d’autres conséquences positives pour l’emploi. Avec ses écoles d’ingénieurs reconnues et son écosystème de start-ups, la France semble en excellente position pour tirer le meilleur parti de cette transition. Mais cela demande une réflexion transverse. Les métiers de l’IA ne sont pas uniquement des métiers de l’IT ou du digital, mais vont se développer partout : data scientists ou des concepteurs d’interfaces utilisateurs vont se déployer dans le sport, le commerce, le transport et la logistique, l’aéronautique, la santé…
Dans les usines, l’IA va augmenter la capacité des salariés : ceux-ci seront davantage dans le contrôle, l’analyse et la stratégie, tout étant libérés des tâches chronophages et répétitives. L’IA ne peut en effet pas se substituer à l’humain pour un certain nombre de tâches. En revanche, elle améliore et transforme les expertises. Aujourd’hui, les salariés sont donc amenés à évoluer et développer de nouvelles capacités d’analyse et de compétences. Pour SAP, ce changement doit être pris en compte le plus en amont possible, à travers le système éducatif, pour que les professionnels d’aujourd’hui, ainsi que la génération future, soit formés à ces nouveaux emplois. Tout l’enjeu est là : accompagner la transformation de l’économie par la formation à de nouveaux métiers.