Dans l’Industrie 4.0, la conception n’est plus une activité déconnectée de la production et de la vie du produit. La tendance est à l’intégration entre l’ingénierie et les processus opérationnels. D’autant que la personnalisation des produits replace le client au centre de l’activité industrielle.
« La conception est un sujet important avant tout par son volet technique. Nous sommes à l’ère du jumeau numérique. Fondamentalement, nous avons besoin d’un modèle 3D en amont de ce jumeau afin d’assurer l’intégration entre ce monde de l’ingénierie et celui des processus opérationnels, en aval. Un domaine où SAP s’inscrit avec plusieurs objectifs », remarque Philippe Geoffroy, Head of Industry 4.0 chez SAP France
Le premier d’entre eux consiste précisément à montrer l’importance de la continuité entre l’engineering et le manufacturing. Celle-ci s’appuie en particulier sur les BOM numériques, ces nomenclatures de composants produits qui sont à la base de la conception industrielle. Elles sont présentes dans SAP, que l’on parle de eBOM (engineering BOM) ou de mBOM (manufacturing BOM), intégrés dans le PLM du premier éditeur européen. Via une procédure de synchronisation guidée, cette continuité proposée dans les BOM permet de réduire le temps de transfert des données d’ingénierie vers la production, d’améliorer leur qualité et de réduire le nombre d’erreurs potentielles.
Utiliser les retours utilisateurs
Deuxième objectif affiché, celui lié aux jumeaux numériques. SAP crée une boucle fermée (closed loop) entre le monde de la conception et celui des processus accompagnant le manufacturing, la supply chain et les opérations. Ce circuit fermé devrait par ailleurs bénéficier de la gestion avancée de l’Expérience Utilisateurs avec une application dédiée, issue de l’acquisition de Qualtrics par SAP. Une solution de collecte, et surtout d’analyse des retours d’information externes (avis client, notoriété et image de marque, commentaires produits) ou internes (employés). Le jumeau numérique étant le lieu où cette boucle fermée, enrichie des retours utilisateurs, va se matérialiser. « In fine, le seul à pouvoir construire une chaine de valeur de bout en bout entre toutes les parties prenantes de la conception intégrée, c’est bien SAP », relève Philippe Geoffroy.
Autre point clé, le collaboratif. Indispensable dans l’Industrie 4.0, mais aussi dans les produits intelligents. Demain, le produit et les services digitaux qui l’accompagnent seront conçus autour du jumeau numérique, ils auront besoin d’environnements PLM, le tout étant réuni par SAP dans un ensemble cohérent. De quoi faciliter la collaboration, sur l’ingénierie avec son réseau de partenaires, ou sur les besoins et les spécifications liées aux produits.
S4/HANA dans le Cloud
Quatrième point, l’hyper personnalisation des produits. Ce qui implique des fonctionnalités avancées de configuration. Dans le monde de l’ingénierie, SAP a cette capacité à configurer le produit de façon simple et à le mettre à disposition sur le Web, dans un catalogue. Une mise à disposition qui s’avère essentielle avec l’Industrie 4.0 : les produits se diversifiant énormément, ils doivent être accessibles facilement, sans multiplier le nombre de références.
Au sein du portefeuille SAP, cette personnalisation repose sur l’intégration entre deux briques applicatives : celui chargé de la gestion du cycle de vie des produits (SAP PLM), la gestion de la relation client étendue (C/4HANA) intégrant la configuration des ventes (Configure, Price, and Quote ou CPQ), ce dernier embarquant un moteur de configuration complet et évolutif. « Au final, nous proposons un processus ‘touch less’, de la configuration à la livraison, note Philippe Geoffroy. SAP apporte cette opération simplement à l’ensemble de l’industrie, et avec des coûts très différents des systèmes configurables du passé ».
Renouveler le calcul des coûts
Dernier élément de différenciation du premier éditeur européen dans la conception, le calcul et le contrôle des coûts produits (SAP Product Lifecycle Costing). Une capacité innovante de calculer et simuler en mémoire (grâce à SAP HANA) les coûts de revient des nouveaux produits au plus tôt dans le processus de R&D. SAP aide ainsi ses clients à construire leurs projets en intégrant ce calcul directement dans leurs systèmes, leur permettant ainsi de prendre des décisions stratégiques basée sur le coût de revient des produits. Ce calcul, effectué dès la conception, s’enrichit et s’affine tout au long du cycle de vie du produit. L’entreprise peut ainsi sécuriser ses marges.
Globalement, comme l’indique Philippe Geoffroy, c’est donc l’ensemble du processus de conception qui se trouve renouvelé. Tout simplement parce que l’industrie vit désormais à l’heure des produits connectés et des jumeaux numériques. Ce processus de conception modernisé, que met en oeuvre SAP au travers de ses solutions, répond aux questions que se posent les entreprises sur l’évolution de leurs business models, la personnalisation des produits, qui se traduit par une évolution de configuration et des chaînes de production plus flexibles, et, enfin, le calcul et la simulation des coûts de revient tout au long du cycle de vie d’un produit.
