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Nouveaux modes de déplacement : un enjeu incontournable des élections municipales

Le baromètre de l’innovation Odoxa/SAP du mois de décembre a interrogé les Français sur le thème des nouveaux modes de déplacement.  Les principaux enseignements sont :

  • Un Français sur quatre (26%) a adopté un nouveau mode de déplacement. Chez les habitants de l’agglomération parisienne et chez les 18-24 ans, la proportion d’usagers d’un nouveau mode de déplacement atteint même respectivement 36% et 37%. En tête, le vélo électrique, utilisé par 16% des Français. La voiture hybride (12%) et la trottinette électrique (11%) complètent le podium.
  • Pour 7 Français sur 10 (69%), les nouveaux modes de déplacement peuvent permettre de décongestionner les villes. Ce n’est toutefois pas la panacée : si 15% des Français jugent qu’ils peuvent avoir beaucoup d’effets, la plupart (54%) estiment qu’il permettront de réduire « un peu » les embouteillages.
  • Les nouveaux modes de déplacement : un enjeu qui doit être prioritaire pour les candidats aux municipales selon 54% des Français, et plus encore en agglomération parisienne (61%)
  • Voiture autonome : le doute s’installe quant à sa généralisation. En 2015, une nette majorité de Français (57%) était convaincue que la voiture autonome se généraliserait à horizon plus ou moins proche. Près de 5 ans plus tard, ils ne sont plus que 51% à le penser, soit 6 points de moins.

Point de Vue Christopher Bousigues, Directeur SAP Platform & Technologies, SAP France :

IoT et 4G ont redynamisé le marché des moyens de transports. Si encore peu de Français ont testé ces nouveaux modes de déplacements (seulement 26% des français utilisent l’un d’eux), le baromètre révèle que la tendance est à la hausse et les usages encore trop souvent limité aux grandes villes ou agglomérations.

D’un point de vue technologique cette augmentation des usages va avoir plusieurs impacts :

  • Technologie : Augmentation des volumes de données à gérer
  • Structurel : Dématérialisation du transport pour désengorger les villes
  • Economique : Repenser l’emploi
  • Légale : Gestion des données personnelles pour fluidifier le tout

Il faut savoir qu’une voiture connectée consomme entre 300 et 500 Go de données par jour (informations trafic, streaming audio, etc..). Une voiture autonome génère et consomme entre 10 et 100 To de data par jour au travers des capteurs et autres radars (10 à 100 Kbps), caméras (20 à 40 Mbps) ce qui nécessite du edge computing pour prendre des décisions sur la sécurité active en temps réel et en autonomie. La 5G va permettre de gérer tous ces nouveaux objets et les volumes de données générés.

74% des français n’utilisent pas ces nouveaux modes transports. Le quart des français qui ont testé sont unanimes sur la valeur ajoutée et sur l’impact pour désengorger les villes. La question qui se pose est comment faire pour étendre ces services au plus grand nombre. Les consommateurs cherchent des expériences, un style de vie. La gamification de ces services va stimuler l’adoption. Aujourd’hui, l’enjeu est de comprendre l’usage des gens pour leur proposer le bon service au bon moment et maximiser l’usage de l’infrastructure sous-jacente. Les technologies vont une nouvelle fois jouer un rôle important dans ce contexte.

Les villes ont un rôle à jouer et doivent contribuer à la démocratisation de ces nouveaux modes de transports car donner accès cette mobilité ne peut être que bénéfique pour l’emploi et l’économie.

La moitié de la population pense que la voiture autonome ne sera pas généralisée et que ça ne viendra pas avant 10 ans. Pourtant les technologies sont déjà là : IoT, IA, reconnaissance d’image, big data, edge computing… Si on avait posé la question aux Etats Unis, le résultat aurait été tout autre car les français ne sont pas assez sensibilisés, de par le retard des constructeurs français en la matière. Il faut bien comprendre que le problème vient du fait que les leaders de la voiture autonome ne sont pas français… Aujourd’hui les marques en avance sur ces sujets sont Tesla, Volvo et Audi, entre autres. Les constructeurs Français doivent accélérer leurs investissements sur le sujet, s’ils ne souhaitent pas être disruptés d’ici 10 ans car l’avenir de la voiture c’est bien la voiture autonome : une voiture qui deviendra profitable en la mettant sur le réseau des VTC pendant que vous ne l’utilisez pas et qui peut générer pour les constructeurs des flux de revenus alternatifs au travers de l’affiche de publicité ou de vente de services de VOD pendant le trajet par exemple.

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