La NBA est la star du basket-ball, mais aussi la reine d’Internet et des réseaux sociaux. Elle entretient le buzz avec une impressionnante base de données de statistiques, accessible aussi bien aux fans qu’aux professionnels du secteur. Cette base est animée par SAP HANA.
Pour la première fois de son histoire, la NBA a organisé un match de saison régulière à Paris, le 24 janvier dernier. Il opposait les Milwaukee Bucks contre les Charlotte Hornets. Un immense succès populaire, qui s’est soldé par un score de 116 à 103 en faveur des Bucks.
Le basket-ball américain est apprécié dans l’Hexagone. Bruce Bowen, légende de la NBA, qui a démarré sa carrière dans le basket en France, confirme que « le public français est très spécialisé et passionné ». Un avis partagé par d’autres représentants de la ligue présents dans les tribunes de l’AccorHotels Arena.
Pendant 30 années, David Stern a été le commissaire de la NBA, hissant la ligue sur la première marche du podium mondial. Une partie du succès de la NBA repose sur sa capacité à compiler des statistiques qui enthousiasment et fidélisent des centaines de millions de fans dans le monde (la NBA compte 837 millions de followers sur les réseaux sociaux). Des informations accessibles en temps réel sur la page NBA.com/Stats.
Plus de 70 années de données sont rassemblées sur les joueurs et les matchs. Soit plus de 4,5 millions de milliards de combinaisons de statistiques, couvrant une période allant de 1946 à nos jours. Un défi, sachant que les données proviennent de médias très divers, allant du calepin (dont la récupération des informations a été réalisée manuellement) à l’enregistrement vidéo de match (avec une reprise des données assistée par ordinateur).
La data au cœur de la NBA
L’utilisation de solutions SAP par la NBA a débuté en 2012. Mais le véritable décollage s’est fait en 2015, avec la bascule de l’ensemble des bases de données de la ligue sur l’offre in-memory SAP HANA. À la clé, une puissance de traitement démultipliée, ouvrant la voie à une analytique de nouvelle génération et au prédictif.
Ces statistiques ne sont pas seulement accessibles aux fans. Elles sont également utilisées par les équipes, afin de disposer d’informations clés sur les matchs et les joueurs. À la fois pour optimiser le programme d’entrainement et la composition de l’équipe en fonction de l’adversaire rencontré, mais aussi pour optimiser le débriefing des joueurs après-match, ou encore pour optimiser les recrutements.
La mesure de la performance des joueurs a nécessité la mise au point d’un mécanisme de traitement des vidéos, capable de reconnaitre un athlète et de compiler des éléments comme sa vitesse, la distance qu’il a parcourue, le nombre de passes décisives, les angles de tir choisis, etc. Que ce soit sur un match ou une saison entière. Grâce à ces statistiques, le programme d’entrainement des joueurs peut se concentrer sur les faiblesses à corriger, tout en prenant en compte le niveau de fatigue. Le prédictif permet par ailleurs une meilleure anticipation de l’usure de chaque joueur. Une aide précieuse pour l’entraineur.
D’autres sources d’information se sont greffées aux données de match, dont les messages postés sur les réseaux sociaux. De quoi enrichir encore la palette des offres proposées au public, avec de nouveaux services comme des vidéos explicatives sur les gestes techniques réalisés, ou un outil mobile d’aide à l’entrainement, Jr. NBA Coach. Le tout à partir du même référentiel de données, géré par SAP HANA.
Les sports, tous connectés ?
Tous les grands sports s’appuient aujourd’hui sur la data. La captation et la restitution des données peuvent toutefois varier. Au rugby, les équipements connectés sont autorisés, jusqu’au protège-dents connecté, qui évalue en temps réel l’importance des chocs. Au foot, les capteurs ne sont pas utilisés en match, mais ils sont omniprésents à l’entrainement. La WTA (tennis féminin) mise sur l’analyse en temps réel des flux vidéo des matchs, avec toutefois un décalage de 15 secondes avant la restitution des données au coach, afin que ces informations ne puissent pas influer sur le cours de la rencontre.